Nous avons commencé à construire la Maison des Sourds à partir de 2009 et cela, en plusieurs phases. Elle forme maintenant un centre de formation actif et le siège de tous les projets pour sourds de Silent Work en Afrique Occidentale. De plus, elle défend les intérêts des sourds dans cette région.
La Maison des Sourds offre aux jeunes sourds avec ou sans instruction, une formation professionnelle de 3 ans. Deux fois par semaine, les jeunes suivent des cours d’apprentissage des gestes, d’alphabétisation et de capacités professionnelles en informatique. Trois fois par semaine, ils suivent une formation pratique de leur choix, telles que la menuiserie, l’art plastique, la mode, la fabrication de moustiquaires, la boulangerie ou la pâtisserie. En plus, il y a un espace d’exposition où ils peuvent vendre leurs produits.
Après leur formation, une partie des jeunes retournent dans leur propre village pour y exercer leur métier. Ils sont soutenus par la Maison des Sourds qui leur donne un kit de démarrage contenant du matériel et des outils. De plus, ils sont chaperonnés encore deux ans dans l’entrepreneuriat en activité indépendante.
Une autre partie des jeunes reste à Nouakchott et va travailler avec d’autres collègues de leur formation, dans le Centre Commercial qui est en construction et qui compte cinq magasins et cinq ateliers pour les jeunes sourds. Ce projet est aussi un projet de la Maison des Sourds.
De plus, la Maison des Sourds offre une formation d’enseignant dans l’éducation des Sourds et une classe expérimentale avec des places de stage pour ces enseignants. Il est possible d’y suivre aussi une formation d’interprète en Langue des Signes.
Nous sommes aussi fiers de notre centre de visualisation, avec notre dessinateur sourd qui donne forme à notre matériel pédagogique.
Pour défendre les intérêts de l’intégration des sourds, il y a des cours de langue des Signes pour différents groupes tels que la police, les médecins, les parents. En cas de problèmes (sociaux), des personnes de la Maison des Sourds interviennent entre les adultes sourds ou les parents et par exemple la police ou les autorités. Ils peuvent aussi veiller à ce qu’il y ait un interprète dans les trajets médicaux.
A l’extérieur, on a construit une mosquée en plein air pour que les sourds puissent exercer leur prières en langue des signes avec leur propre imam sourd, bien visible pour tous. Les personnes qui ne sont pas sourdes peuvent les rejoindre ce qui favorise l’intégration.